Le patchouli et ses vertus sur la santé

Temps de lecture : 2 minutes

Imprimer





Membre éminent de la famille des Lamiacées, le patchouli cache derrière son odeur boisée, très prisée des hippies dans les années 1970, d’innombrables propriétés thérapeutiques insoupçonnées. Son huile essentielle, particulièrement riche en sesquiterpènes, confère à cette plante tropicale un pouvoir tonique veineux et anti-inflammatoire très intéressant à découvrir. Tour d’horizon des mille et une vertus du patchouli.

D’où vient le patchouli ?

Appelé « pogostemon » en grec, le patchouli est une plante aromatique qui pousse principalement en Indonésie et en Malaisie même si on en trouve également en Inde et en Chine. Doté de feuilles souples et odorantes surmontées de fleurs en épis, le patchouli ne présente pas les mêmes applications en fonction de sa provenance. Ainsi, le patchouli malais, appartenant à l’espèce Pogostemon heyanus, est principalement employé sous forme d’huile pour ses vertus thérapeutiques, médicinales et aromatiques tandis que les patchoulis chinois servent essentiellement à fabriquer une encre parfumée rouge ou noire. Le patchouli indien, lui, est souvent utilisé par la médecine ayurvédique pour ses nombreuses propriétés.

La composition du patchouli

La plante buissonnante renferme entre 3 % et 3,5 % d’une huile essentielle particulièrement riche en sesquiterpéniques et en alcool. Elle contient également des quantités plus réduites d’aldéhydes nezoïques, d’eugénol, d’alcaloïdes et de tanins. Ces différents constituants affichent une synergie avec d’autres huiles essentielles : arbre à thé, lavande, cyprès, bois de rose, géranium, ylang-ylang, citron…

L’huile essentielle de patchouli

Extraite par distillation à la vapeur des feuilles de la plante vivace, l’huile essentielle de patchouli se caractérise par sa coloration jaunâtre et sa texture épaisse. Pour la petite histoire, environ 330 kg de feuilles de patchouli sont nécessaires pour produire 1 litre d’huile essentielle. Cette essence constitue le principal mode d’utilisation du patchouli.

Elle est utilisée pour traiter :

  • les affections cutanées : acné, peau grasse, peau sèche, dermatite, eczéma, mycose, prurit, impétigo…
  • les problèmes circulatoires veineux : jambes lourdes, varices, couperose, hémorroïdes internes, hémorroïdes externes, congestion du petit bassin…
  • les dysfonctions sexuelles : baisse de libido, trouble érectile…
  • les troubles digestifs : constipation, transit paresseux, gastro-entérite…
  • les piqûres d’insectes,
  • les états dépressifs : anxiété, stress, angoisse…

Les modes d’utilisation

L’huile essentielle de patchouli est principalement utilisée par voie externe, soit sous forme d’application cutanée, soit en diffusion dans l’air ou dans un bain. Pour soulager des problèmes circulatoires au niveau des jambes, il est conseillé de les masser quotidiennement avec un mélange élaboré à partir d’huile essentielle de patchouli, d’huile essentielle de cyprès et d’huile essentielle de lentisque pistachier diluées dans l’huile végétale de votre choix. Dans le cadre du traitement de problèmes cutanés bénins, vous pouvez incorporer quelques gouttes d’huile essentielle dans votre crème de jour ou dans votre huile pour le corps. Pour une action tonique digestive, la voie interne est à privilégier. Prenez quelques gouttes d’huile essentielle de patchouli dans une cuillère de miel ou une infusion après chaque repas. En diffusion, le patchouli se révèle être un excellent insectifuge.

Les précautions d’emploi

L’huile essentielle de patchouli étant très concentrée, il est conseillé de la diluer préalablement avec une huile végétale (calendula, amande douce, argan…) afin de limiter les risques d’irritations. Avant votre première application, n’hésitez pas à faire un test sur une petite zone de votre corps (pli du coude) de manière à vérifier que vous ne développez pas d’allergies aux différents composants du patchouli. Dans tous les cas, l’utilisation d’huiles essentielles est à proscrire chez les femmes enceintes ou allaitantes, tout comme chez les enfants de moins de trois ans.

Source (cliquez sur le lien)