Les bienfaits du chou-fleur

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Le chou-fleur appartient à la famille des crucifères, qui comprend tous les choux : choux vert, choux rouge, choux de Bruxelles, brocolis ; mais aussi les navets, le cresson et les radis. Doté d’une quantité importante de vitamine C, de minéraux et de fibres, ce légume s’avère très intéressant d’un point de vue nutritionnel. Consommé régulièrement, il participerait efficacement à la prévention des cancers, comme tous les autres crucifères.

Composé à plus de 90 % d’eau, le chou fleur fournit peu de calories, comme la plupart des légumes frais.

Les glucides assurent l’essentiel de son apport énergétique.

Parmi ses glucides, les sucres simples sont majoritaires : glucose, fructose, mais aussi pentosanes, hexanes. On y trouve aussi une petite quantité d’amidon.

Les lipides ne sont présents qu’à l’état de traces.

Les protéines en revanche, sont relativement abondantes pour un végétal frais. Elles comptent de plus de la lysine, un acide aminé essentiel dont sont peu pourvues les céréales, source essentielle de protéines pour les végétariens. Le chou-fleur s’avère donc une source de protéines complémentaires de choix pour ces derniers.

(La biodisponibilité des protéines végétales reste toutefois inférieure à celle des protéines animales.)

Le chou-fleur est riche en vitamine C. Il constitue aussi une bonne source de vitamines du groupe B, notamment B2, B3 et B6 ; et apporte une petite quantité de provitamines A (carotène).

Son eau de constitution contient des minéraux : potassium, magnésium et calcium, à des taux élevés. Elle fournit aussi de nombreux oligo-éléments : fer, zinc, manganèse, cuivre, bore, fluor

Ses fibres sont abondantes, et composées de cellulose, d’hémicelluloses (également abondantes) et en moindre proportion, de pectines, qui lui confèrent sa texture moelleuse après cuisson.

Un peu d’histoire…

Le chou-fleur est originaire du Proche-Orient, où on le récoltait déjà il y a plus de 2000 ans (le chou-fleur était cultivé en Égypte 400 ans avant notre ère). Très apprécié dans l’antiquité par les Grecs et les Romains. il tombe dans l’oubli avant que les Italiens ne l’introduisent en France et que le jardinier de Louis XIV, La Quintinie, ne le mette à la mode. Au 17ème siècle, enfin, la multiplication de sa culture, par semis, se développe. C’est grâce à Louis XV que sa notoriété s’est vue assurée.

Plus tard le chou-fleur aurait été apporté dans le nord de l’Europe et dans les îles Britanniques, où il est maintenant encore fort apprécié. Aujourd’hui, les plus importants pays producteurs du chou-fleur sont la Chine, l’Inde, la France, l’Italie et les États-Unis.

Pourquoi manger du chou-fleur ?

Le chou-fleur est une excellente source de fibres alimentaires et de vitamine C. Il est également une bonne source de la biotine et l’acide folique. Le chou-fleur contient une substance phytochimique appelée sulforaphane qui aide le foie à produire des enzymes qui bloquent les produits chimiques qui causent le cancer et endommager le corps.

Dans la médecine traditionnelle…

La biotine, une vitamine soluble dans l’eau qui se trouve dans le choufleur, a démontré être efficace dans la lutte contre les pellicules. La biotine contribue également à renforcer les ongles et à réduire leur fissuration. Mâcher des aliments croquants tels que le chou-fleur avant le coucher peuvent aider à arrêter le serrement de la mâchoire pendant le sommeil.





Selon la science …

  • Prévention du cancer

Dans une étude publiée dans le British Journal of Cancer, des chercheurs ont rapporté les propriétés qui combattent le cancer de l’ indole-3-carinol (I3C). Cette étude a montré que ce que nous mangeons peut influencer les gènes du cancer. Dans une étude sur des animaux, les chercheurs ont également rapporté que le sulforaphane, présent dans les légumes crucifères comme le chou-fleur, a réussi à arrêter le cancer du poumon ; dans une étude clinique sur des cellules humaines, ce même composé a contribué à stopper la croissance des cellules cancéreuses de la prostate.

  • Polyarthrite rhumatoïde

Les chercheurs qui ont suivi un groupe de femmes dun âge avancé pendant plus de dix années ont constaté que ceux qui mangeaient plus de légumes crucifères avaient un risque plus faible de la polyarthrite rhumatoïde.

Conseils

  • Achetez des choux-fleurs avec des têtes blanches ou de couleur crème. Ils doivent être fermes, compacts et lourds.
  • Conservez-les au réfrigérateur avec la tige vers le haut pour éviter laccumulation dhumidité, par un maximum de cinq jours.
  • Pour réduire au minimum les odeurs et la perte de nutriments, cuire à la vapeur pendant une courte durée, pas plus de trois à cinq minutes.







Sources :

  1. Anand R, Biedebach M, Jevning R. crucifères légumes et cancer du sein humain: Une hypothèse interdisciplinaire importante dans le domaine de l’alimentation et le cancer. Economie familiale et de l’examen de la nutrition. 1999, 12 (2).
  2. Brandi G et al. Les mécanismes d’action et des propriétés anti-prolifératives de Brassica oleracea jus dans des lignées cellulaires de cancer du sein humain. J Nutr. 2005 juin; 135 (6): 1503-1509.
  3. Cerhan J, L Criswell, Merlino L, Mikuls T, micronutriments K. Saag Antioxydant et le risque de polyarthrite rhumatoïde dans une cohorte de femmes âgées. Am J Epidemiol. 2003; 157: 345-354.
  4. génistéine dans les cellules du cancer du sein et de la prostate. Br J Cancer. 13 Février 2006; 94 (3): 407-426.
  5. Herman-Antosiewicz A, Johnson DE, SV Singh. Sulforaphane provoque autophagy pour inhiber la libération du cytochrome C et de l’apoptose dans les cellules cancéreuses de la prostate humaine. 1 Juin 2006 Cancer Res .;66 (11): 5828 à 5835.
  6. Kuttan G, Thejass P. activité anti-métastatique de sulforaphane. Life Sei 2006 22 mai. 78 (26): 3043 à 3050.