5 pièges de l’industrie agroalimentaire à éviter

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On nous trompe encore ! Une enquête de 60 millions de consommateurs dénoncent une nouvelle fois les pièges des industriels qui, notamment, colorent de façon massive et trompeuse les aliments vendus en supermarché.

C’est un fait, une fraise plus rouge nous paraîtra plus mûre et plus sucrée, donc meilleure au goût. L’industrie agroalimentaire l’a bien compris, la vue est le premier sens qui entre en jeu dans l’acte d’achat et les industriels regorgent de petites combines pour nous appâter. La coloration artificielle de certains aliments en fait partie. Dans son hors-série « Agroalimentaire: vérités et mensonges », le magazine pointe du doigt les artifices des industriels pour vendre leurs produits.

1. Des agrumes gazés

Un procédé revient souvent, celui de cueillir les fruits avant maturité et de les colorer. Même si l’écorce des clémentines, des oranges, des citrons ou des pamplemousses est verte, cela ne signifie pas que le fruit n’est pas mûr car la couleur de l’écorce ne coïncide pas avec la maturité du fruit. Mais, en France, une écorce de couleur verte est associée à un fruit qui n’est pas mature. Alors pour rentabiliser, les producteurs se chargent de détruire la chlorophylle, ce pigment qui leur donne la couleur verte, en aspergeant les fruits d’un gaz à base d’éthylène. Similaire à l’hormone végétale naturelle, le gaz n’est pas toxique mais, qui a envie de manger un fruit aspergé d’un gaz non mentionné sur son étiquette ?

60 millions de consommateurs recommande de choisir des clémentines avec des feuilles (les feuilles ne résistant pas au gazage à l’éthylène) et les clémentines de Corse qui ne peuvent recevoir l’indication géographique protégée (IGP) si elles subissent cette pratique.

2. Des olives oxydées

Les olives noires et vertes proviennent de la même récolte. Pourtant, certaines sont vendus couleur ébène. Alors avant de pouvoir les vendre comme des olives noires, elles sont plongées dans un bain de saumure alcaline composée d’eau, de sel ou de soude caustique afin d’éliminer l’oleuropéine – un composé phytochimique qui rend leur goût âcre – et provoquer l’oxydation des olives afin de les rendre de couleur noire. Ce ne sont donc pas de vraies olives noires cueillies à maturité.

60 millions de consommateurs recommande de scruter les étiquettes et de choisir celles portant les mentions “olives noires au naturel”, “au sel sec” et “à la grecque” qui garantissent des fruits cueillis à maturité. Les olives noires naturelles sont aussi plus fripées car plus mûres que les olives oxydées qui ont la peau lisse.

3. Des pigments dans les œufs et le saumon

Pour que les aliments d’origine animale prennent la bonne teinte, des molécules de la famille des caroténoïdes sont ajoutés à la nourriture des poissons et des volatiles.

Ces molécules ne sont pas assimilables par leur organisme et finissent :

  • stockés dans la chair des poissons d’élevage pour leur donner une jolie teinte rosée car des études ont démontré que lorsque le poisson est trop clair, les consommateurs ne veulent pas l’acheter,
  • dans la chair des volailles élevées en batterie,
  • dans les œufs des poules qui, par conséquence, arborent une couleur très jaune. Cette couleur rassure le consommateur qui associe la couleur vive à la qualité nutritionnelle de l’œuf.

60 millions de consommateurs recommande de manger bio (nous on le recommande tout le temps !) car les additifs chimiques ne sont pas autorisés dans l’élevage biologique.

4. Des pommes encore fresh

Les pommes sont présentes toute l’année sur les étals des marchés et supermarchés. Pensez-vous que ce soit naturel ? Pour garder les pommes jusqu’à 10 mois, la pomme est soumise à l’entreposage en chambre froide sous atmosphère modifiée (pauvre en oxygène et riche en gaz carbonique) puis, aspergée de SmartFresh, un régulateur de croissance, pour bloquer le processus de maturation. Ce dernier conserverait le croquant de la pomme mais les qualités nutritionnelles, elles, se perdent. Rappelons que la pomme est le fruit le plus traité en France et qu’il est indispensable de le consommer bio pour préserver sa santé !

5. Des glaces qui ne manquent pas d’air

On se laisse parfois (pour ne pas dire régulièrement, avouons-le) aller à la gourmandise. Les glaces font partie de ces petits plaisirs estivaux très appréciés des petits comme des grands. A l’origine de la crème glacée, il y avait du lait, du sucre et de la crème, éventuellement des fruits. Aujourd’hui, en plus des additifs, des colorants, des arômes qui remplacent les fruits et de l’huile à la place du lait, il y a aussi de l’air qui s’invite dans la recette ! Une façon d’augmenter le volume du produit tout en réduisant la part de matière première. Une technique aussi utilisée pour la viande. C’est plutôt gonflé !






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