Mastose du sein : Le facteur psychosomatique à prendre en compte dans la cause et quels sont les traitements.

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Vous palpez vos seins et sentez une grosseur, aussitôt vous imaginez le pire : un cancer, une tumeur ? Ne vous laissez pas emporter trop vite par la panique, il s’agit dans la plupart des cas d’une simple mastose. Peut-on faire disparaître facilement les kystes qui la caractérisent ? Oui et non, car les causes psychologiques en sont souvent à l’origine.

Bénignes dans le plus grand nombre de cas, les mastoses (kystes au sein) ne “cancérisent” pas. Une femme souffrant de mastoses n’a pas plus de risque de “cancériser” qu’une autre. Mais l’inquiétude que suscite la mastose, ainsi que, parfois, la difficulté d’interprétation mammographique, constituent un facteur de stress qu’il est bon de réguler.

Le diagnostic de la mastose

L’examen clinique : À la palpation, le sein présente des zones parfois granuleuses, parfois fibreuses, plus ou moins sensibles. Un discret écoulement lacté peut également se manifester à la pression du mamelon.

La mammographie et l’échographie : les signes, très différents de ceux des lésions cancéreuses, sont très aisément interprétables par un radiologue compétent. À signaler que les kystes sont visualisés non pas par la mammographie, mais par l’échographie.

Il est important de connaître, pour affiner le diagnostic, l’échographie ductale (cf. Les articles du Docteur Michel Teboul, Paris). Cette méthode permet de visualiser les canaux galactophores (éléments constitutifs du sein) dans le sens de la longueur, donc de pouvoir visualiser des lésions “intracanalaires” très petites, non encore invasives (d’où l’importance de cette méthode pour le diagnostic précoce du cancer du sein).

Les causes des mastoses

1 – Le déséquilibre endocrinien est connu. Il a pour conséquence en thérapeutique l’utilisation de la progestérone, le plus souvent en gel local. Il arrive que ce traitement soit réellement efficace, mais dans un nombre limité de cas.

2 – Le facteur psychosomatique. Il ne peut être passé sous silence car si souvent rencontré. Les femmes souffrant de mastose sont douées d’une hypersensibilité (pourquoi ne pas parler de dons) qui, s’exerçant dans le domaine affectif, transforme ce don en source d’inquiétude, d’angoisse, pour elle-même ou leur entourage.

Leur sollicitude maternelle, conjugale ou filiale, leur richesse affective profonde (ce sont des amies fidèles) se laissent dominer par un sentiment d’inquiétude, presque permanent.

Un exemple : le petit, 18 ans : (les enfants de ces mères sont longtemps “petits”), rentre-t-il en retard ? L’explication donnée par la Maman – avec mastose – est tout de suite catastrophique (accident, rapt…). La maman “cool” aura souvent moins de mastoses.

Un deuxième aspect du vécu psychologique des femmes qui souffrent de leurs seins – ou plus exactement dans leurs seins – m’est apparu avec une fréquence surprenante. La dysharmonie de la mastose, les processus de cancérisation même, se rencontrent très souvent chez des femmes qui entretiennent avec leur propre mère une relation que, en psychologie, on qualifie de “fusionnelle” parce que la distance affective qui permet l’identité et la liberté n’a pas été acquise. Relation fusionnelle mère-fille, prise de pouvoir psychologique de la mère (on parlera plus subtilement “d’influence dominatrice”) se font au détriment de la santé de la fille.

Quelques situations concrètes éclaireront mon propos :

– le “coup de fil” quotidien : Sollicitude ? Amour ? Ou dépendance affective excessive ?

– le regard permanent sur les événements de la vie de sa fille et éventuellement du couple : Sollicitude ? Amour ? ou impossible détachement ?

– les plaintes répétées et pressantes de la maman sur les petites misères de l’âge (constipation, rhumatismes ou autres) : réel besoin d’aide ? ou pression affective par le biais de l’inconfort ou de la maladie ?

Un exemple de l’importance de ce facteur relationnel me revient en mémoire : une femme jeune a vu sa mastose – ancienne, douloureuse – disparaître en deux mois, sans traitement, tout simplement parce que – après notre conversation – son regard a changé sur la relation de dépendance entretenue avec sa – très autoritaire – vieille maman. L’amour a persisté, mais la dépendance de l’amour s’est transformée en liberté d’aimer.

Si j’insiste sur le facteur psychologique, c’est que je l’ai rencontré de façon presque constante. Le sein, cette réalité corporelle, au carrefour de toutes influences hormonales et, par l’intermédiaire de l’hypothalamus, des neuromédiateurs, réagit dans l’harmonie ou la dysharmonie (et c’est alors la maladie) à toutes les émotions.

3 – Les causes nutritionnelles : il semblerait que des causes nutritionnelles puissent entrer en ligne de compte, comme en témoigne la bonne efficacité de l’huile d’onagre (acide gras poly-insaturés).

Par ailleurs, les produits laitiers paraissent avoir une incidence majeure (Cf. le livre du Docteur Nogier : “Ce lait qui menace les femmes”). Je pense pour ma part, que la toxicité du lait est en partie due aux résidus de produits chimiques, notamment ceux-ci sont présents dans les sols (agriculture intensive). Ces produits phytosanitaires  passent dans les fourrages, donc dans le lait des vaches. De ce fait, il est raisonnable de supprimer, si possible, le lait dans l’alimentation ainsi que ses dérivés.

Il faut insister par ailleurs sur le fait que les femmes africaines et asiatiques qui ne consomment pas de produits laitiers ne connaissent pas cette maladie.

Traitements des mastoses

Certaines approches thérapeutiques appartiennent à la femme elle-même.

Des habitudes alimentaires correctes incluent des boissons abondantes et un apport d’acides gras polyinsaturés (huile de poisson et d’onagre, etc…).

La recherche d’un équilibre relationnel avec nos proches : c’est, il faut bien l’avouer, une aventure de longue haleine, souvent difficile, dans laquelle il ne faut pas hésiter à se faire aider par le soutien d’une psychothérapie. Cette démarche peu connue, souvent décriée à tort, en nous permettant d’aller à la découverte de notre identité, nous aidera à établir avec nos proches une relation d’équilibre.

Les auto massages du sein : Pratiqués par la femme elle-même (un soir sur deux, sauf pendant la semaine des règles), les auto-massages permettent souvent une amélioration des placards mastosiques, une stabilisation des kystes et des fibroadénomes.

Le massage de la poitrine s’effectue de la périphérie du sein vers le mamelon (comme si l’on voulait faire sortir le lait). On aborde ainsi les canaux galactophores (petits canaux permettant l’écoulement du lait) dans le sens de leur longueur. Le mamelon ne doit pas être oublié lors du massage. Plaque réflexe importante, sa stimulation induit, par l’intermédiaire de l’hypophyse, la sécrétion d’une hormone, l’ocytocine, qui permet elle-même le travail des cellules contractiles du sein.

Ce massage peut être effectué avec n’importe quelle crème, mais il est extraordinairement efficace lorsqu’il est effectué avec la pommade dont la formule a été mise au point par le Docteur Jean Le Foll :

Acide trichloroacétique : 4 + 5 CH

Acide tribromoacétique : 4 + 5 CH

Acide trifluoroacétique : 4 + 5 CH

Tissu réticulo endothélial : 3 + 4 CH

Cétaline Qsp 60 grammes : 3 + 4 CH

Nota : Cette pommade est ce qu’il y a plus efficace pour les séquelles de radiothérapies.

La teinture mère de Gnidia Kraussiana (attention, ce produit ne peut être obtenu que sur ordonnance médicale). Son action est remarquable, rapide et sûre (2 mois de traitement), mais si les causes profondes persistent, la rechute est la règle. La cause de son efficacité ? Peut-être par son action sur le macrophagisme, c’est-à-dire sur la stimulation des macrophages, cellules qui ont un rôle dans l’élimination des déchets (hypothèse plausible).

L’homéopathie

  • Pour le facteur psycho-émotionnel :

Sépia 30 CH : 1 dose 2 fois par semaine au lever, pour les femmes introverties, sensibles et facilement tristes.

Lachesis 30 CH : 1 dose 1 fois par semaine au lever, pour les femmes extraverties, réagissantes et dynamiques.

  • Pour le symptôme lui-même :

Phytolacca 12 CH : 20 gouttes 2 fois par jour

Lac Caninum 15 CH : 20 gouttes 2 fois par jour
alternés 1 jour sur 2.

Folliculum : 15 CH : 1 dose au lever 2 fois par semaine.

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