Remèdes naturels contre le déchaussement des dents

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Les maladies des gencives et les maladies parodontales sont une seule et même maladie.

La maladie des gencives est prévalente chez les personnes qui ont 30 ans et plus. Elle se manifeste par l’inflammation des gencives qui conduit à plusieurs autres problèmes de santé y compris la perte de dents, l’empoisonnement du sang, la crise cardiaque, etc..

Les symptômes de la maladie des gencives sont nombreux, mais le plus courant est le saignement des gencives avec douleurs sévères. Il est possible également d’avoir une maladie parodontale et de ne ressentir aucune douleur.

1er conseil : brossez-vous les dents !

C’est banal, mais il faut le répéter. La plaque bactérienne devient mature et pathogène en 8 à 10 heures donc il faut se brosser les dents (avec une brosse et des brossettes ou du fil dentaire) au minimum 2 fois par jour, à raison de 3 minutes par brossage, le matin avant le petit-déjeuner et le soir au coucher.

2ème conseil : évitez les bains de bouche chimiques.

En revanche, ne faites pas de bains de bouche régulièrement avec les produits que l’on vend en pharmacie ou en grandes surfaces : les bains de bouche chimiques au long cours provoquent des colorations de la langue, des dents et des muqueuses, des troubles du goût et une modification de la flore intestinale et de la flore buccale.

3ème conseil : évitez (si vous le pouvez) les facteurs aggravants

Le facteur bactérien est toujours le facteur déclenchant mais on peut avoir une hygiène correcte sans que cela suffise.

Car derrière cet initiateur principal, se cachent une kyrielle de cofacteurs qui potentialisent l’apparition et l’évolution de la maladie :

Le tabagisme : le tabac est un facteur de risque considérable dans les pathologies parodontales (x 3), qui dégénèrent fréquemment en cancer.

Les maladies systémiques : diabète, maladies de la thyroïde ? – Un terrain immunodéprimé : c’est particulièrement le cas pour les personnes atteintes de cancer sous chimiothérapie ou pour les malades du sida ?

Les malpositions dentaires : le chevauchement des dents de devant, par exemple, complique le brossage et favorise l’accumulation de la plaque bactérienne et du tartre.

La prise de certains médicaments : immunosuppresseurs, antiépileptiques, AINS…

Une mauvaise alimentation : trop acidifiante notamment, ce qui doit amener à privilégier une alimentation végétale et des produits issus de l’agriculture biologique.

4ème conseil : attention au stress

Récemment, on s’est aussi aperçu qu’il pouvait y avoir un lien très fort entre stress, dépression, et parodontite. Une étude  a montré que le stress chronique et la dépression pouvaient être associés à la destruction parodontale à travers des mécanismes physiologiques (le taux de cortisol salivaire) et comportementaux (laisser aller). Un fort stress émotionnel ou affectif peut ainsi déclencher une parodontite.

5ème conseil : traiter sans attendre la gingivite

La gingivite, dernière étape avant la parodontite, n’est pas irréversible. A ce stade, le traitement classique consiste en un détartrage chez le dentiste et une reprise d’un brossage méthodique. En 8 à 10 jours la gingivite régresse complètement et la gencive peut retrouver ses caractéristiques normales.


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Des traitements classiques trop agressifs

Les traitements classiques de ces pathologies orales sont, on l’a vu, assez limitées. On élimine les bactéries par des moyens mécaniques. Les bains de bouche associés aux traitements conventionnels offrent bien une antisepsie temporaire mais par une élimination chimique non sélective de la flore bactérienne. On peut aussi se voir prescrire des antibiotiques locaux ou généraux ou bien des anti-inflammatoires locaux. Mais ces traitements déséquilibrent un peu plus l’écosystème de la flore buccale. Or c’est au contraire en favorisant son équilibre qu’on limitera la prolifération des mauvaises bactéries, et qu’on évitera aux gencives des lésions, irritations et inflammations.

Comment se soigner sans se ruiner

En renfort des indispensables gestes d’hygiène buccale, on peut utiliser des nutriments ou extraits de plantes aux propriétés antibactériennes, anti-inflammatoires et antioxydantes.

Le moins cher : certaines personnes ont réussi à se débarrasser de leur parodontite en pratiquant seulement, pendant deux mois, deux brossages journaliers en trempant successivement la brosse à dents dans de l’eau oxygénée à 10 volumes et dans du bicarbonate de soude. Il semble toutefois que cela ne fonctionne pas systématiquement.

Pour un traitement plus solide, il faudra se tourner vers les substances suivantes :

  • La coenzyme Q10 : les Japonais l’utilisent depuis longtemps comme traitement de la gingivite et les résultats ont été confirmés par de très nombreuses études.
  • L’acide folique (vitamine B9) : son efficacité a aussi été vérifiée pour les gingivites. Après 4 semaines d’utilisation d’un bain de bouche contenant de l’acide folique, une amélioration significative des symptômes a été rapportée.
  • Le gel d’aloe vera : il stimule la cicatrisation tout en augmentant le renouvellement du collagène. Il a également une activité anti-inflammatoire. Je connais une personne qui a soigné de façon précoce ses problèmes de parodontie uniquement par une cure d’aloe vera pur à boire : 3 litres sur 3 mois avec des pauses d’une semaine et en gardant en bouche le liquide quelques secondes avant de l’avaler.
  • La propolis : des études cliniques ont démontré qu’un extrait actif agit en 24 heures sur les principales espèces bactériennes pathogènes de la bouche et du pharynx. La propolis est aussi bactériostatique à large spectre, et offre des propriétés anesthésiques, anti-inflammatoires et cicatrisantes.
  • Le tea tree : l’huile essentielle de l’arbre à thé est également un puissant antibactérien capable d’éliminer aussi bien Escherichia coli que Candida albicans. Personnellement, je ne me brosse jamais les dents sans mettre 1 goutte de tea tree sur la brosse avec le dentifrice. Cela nettoie en profondeur et entretient la blancheur des dents.
  • La vitamine K1 : elle agit sur les saignements excessifs de la gencive et réduit l’inflammation tout en soutenant la structure osseuse (en régulant et conduisant le calcium vers les dents et les tissus osseux).
  • L’extrait de thé vert : riche en puissants antioxydants (catéchines), il combat la formation de la plaque dentaire en inhibant la concentration des bactéries.
  • La poudre de perle (riche en aragonite) : la nacre sous forme de gélules est un complément fantastique pour la régénération cartilagineuse et osseuse ! L’aragonite qu’elle contient favorise la multiplication et l’activation des ostéoblastes, les cellules ouvrières du tissu osseux. Ce produit est donc hautement recommandé en cas d’ostéoporose mais aussi de toute perte osseuse, y compris en dentisterie : il peut faire merveille devant un début de parodontie. L’idéal dans ce cas est d’adjoindre à la cure de la coenzyme Q10
  • L’huile d’oeuf : peu courante, on en trouve cependant dans certains dentifrices. Deux études menées par le Dr Conrads, chef du service de microbiologie à l’hôpital universitaire dentaire d’Aix-la-Chapelle ont montré que l’huile d’oeuf mélangée à du dentifrice agit sur les infections bactériennes et stoppe les gingivites et parodontoses en quelques jours.

Quelques traitements mis au point par des dentistes « naturels »

Il existe des dentifrices, des gels dentaires et des bains de bouche qui ont été mis au point par des dentistes soucieux de n’employer que des produits naturels et spécialement formulés pour s’attaquer aux problèmes de gingivite, parodontite ou parodontose. Ils contiennent de nombreux ingrédients déjà cités comme la propolis, l’aloe vera ou la coenzyme Q10 et d’autres encore capables de potentialiser les effets suivants :

– L’huile d’avocat est anti-inflammatoire et protège les tissus conjonctifs.

– L’huile essentielle de manuka agit sur les trois catégories d’agents infectieux : bactéries, virus et champignons.

– L’extrait de pépins de pamplemousse possède des propriétés antibactériennes et antiparasitaires, agit sur l’équilibre du pH et comme anti-inflammatoire local.

– Le pycnogénol (extrait d’écorce de pin maritime) enfin, protège les cellules contre le stress oxydatif et stimule la microcirculation vasculaire.

Pour un traitement complet et vraiment efficace, il semble qu’il faille associer

  • Un dentifrice naturel comme par exemple le Meswak, issu de l’ayurveda ou, encore mieux (mais plus cher), le dentifrice à l’huile d’oeuf (issu de la tradition alchimique) et appelé « Crème du ciel ».
  • Un gel dentaire ou un bain de bouche. Ici, le gel d’aloe vera cité plus haut peut très bien faire l’affaire. Il existe aussi une formule naturelle plus élaborée contenant de la propolis, de l’extrait de pépins de pamplemousse bio, de l’aloe vera bio, de l’extrait de mélisse et de lavande, du zinc, du calcium et de l’huile essentielle de fragonia. Cette formulation est présentée à la fois en bain de bouche (voir ici) et en gel dentaire (voir ici)
  • De l’aragonite issue de la poudre de perle pour reconstruire l’os.

En tout cas, vous ne risquez pas grand chose à tenter ce type de traitement quelques mois (au moins un ou deux très sérieusement) avant de retourner voir votre dentiste. Vous aurez sans doute fait ainsi une belle économie et évité un traitement, peut-être efficace, mais au prix de souffrances difficilement supportables et d’une vie sociale très dégradée pendant sa durée.

S’il est de bonne foi, il faudra bien que votre dentiste reconnaisse que votre état s’est amélioré. Si vous ressentez une amélioration et qu’il ne la confirme pas, n’hésitez pas à prendre un deuxième avis.

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